Constructif malgré tout…

Constructifs malgré tout… certaines problématiques des prochains textes

Des prochains textes sont en cours d’élaboration. Leur écriture a été stimulée par de nombreux échanges, ces derniers mois, avec des acteurs du mouvement culturel et social. Il s’agit de digérer, de beaucoup élaguer et donner un sens lisible à ces échanges.

Voilà certaines des problématiques qui sortiront et seront détaillées :

  • la projection dans le temps : il y a des difficultés à décoler de l’économie et à se projeter en 2013 puis au-delà de 2013. Le rapport avec le temps est rompu : plus personne ou presque (certains chercheurs) ne se projette dans plusieurs années, si ce n’est à la limite en ce qui concerne le foyer (acheter une maison, l’entretenir). L’histoire n’est plus elle-même interrogée, nous vivons dans un présent fragmenté ; aliénés nous avons du mal à nous emparer des enjeux présents.

Nous verrons donc cela dans les « prochains textes » : retisser le temps peut passer par l’écologie, le jardinage, l’associatif et la création. Puisque le travail salarié est devenue aveugle, et que les « dirigeants » (le mot est très exagérer, puisque diriger, c’est donner une direction, et qu’il n’y en a strictement aucune) se terrent dans un mutisme gêné (tout simplement parce qu’ils ne savent pas quoi faire) c’est donc à nous ne donner du sens à des activités dites extraprofessionnelles qui ne vont cesser de peser dans les vies des personnes qui souhaitent s’émanciper.

  • La décroissance n’est pas un projet de privation : la décroissance apporte une analyse et des réponses, mais est trop souvent perçu comme un projet de privation : touchés par la précarité, la pauvreté pour certains, nous devrions en plus décroître ? Des reformulations, des compléments sont nécessaires vu que le terme de « décroissance » lui-même entraîne des confusions.
  • Les dynamiques de groupe et le rapport à autrui : à en croire les stats des différents blogs et les échanges de visus, d’humains à humains (bien sûr les plus importants) se sont ces questions là d’alterité, de réciprocité, et d’actions collectives concrètes qui interrogent et passionnent le plus. Ce sera l’objet du premier texte de 2013.

Il s’agit d’avoir une vision contrastée : la tentation vers un repli « égoïste » (ou malheureux) est souvent là mais par défaut : c’est très compliqué de se lier quand on ne peut se projeter dans le temps. Je soulignerai cet égoïsme par défaut, loin de tout jugement moral : à chaque fois qu’une activité fédératrice fait jour, les personnes se fédèrent. Rien n’est inéluctable. Encore faut il que chacun, chacune, comprennent, intellectuellement mais aussi émotionnellement, que nous sommes dans une grave crise économique, sociale mais aussi morale (le mot est lâché) et que par conséquent que nous devrions agir comme si tout était rare et devait disparaître.

De même il y a une puissante pulsion d’autodestruction (ou de destruction) qui est à l’oeuvre, collectivement, individuellement. Elle est pour large part inconsciente. Elle n’est pas présente avec la même intensité chez chacun d’entre nous : certains construisent plus qu’ils ne détruisent, pour d’autres c’est l’inverse. Il n’y a rien de magique, ni de mystique : cette pulsion est en fait une position politique personnelle basée sur l’égoïsme et le repli : nous pourrions vivre « seuls » (petit foyer, rares amis) et c’est en écrasant les autres qu’on s’en tire (ce qui est source de bon nombre de souffrance au travail). Il faudra démystifier cette croyance de la guerre de chacun contre tous qui nous apporterait le bonheur (bonheur de quoi?)

  • Changer le système, c’est d’abord se changer soi : pour qu’un système change il faut qu’un élément change en profondeur, très loin de la politique supposée des petits pas qui n’est qu’une désagréable fiction. Or c’est notre attitude avec autrui et le travail au sens large (œuvre associative, dissidence de comportements aveugles au travail) qu’il faut interroger.

Bref il faut réapprendre à être offensif, à prmouvoir et défendre des idées certes en paroles mais aussi en actes.

Rien d’automatique ou de « forcé » : l’orage éclate quand le ciel est lourd.

Le ciel est lourd.

A bientôt,

Alderan. 

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